Atelier Bradbury

C’est ici que je travaille mes textes. Surpris ? Il faut bien que j’écrive quelque part, n’est-ce pas ?

Tu excuseras le bazar, je n’ai pas eu le temps de ranger. C’est-à-dire que je ne reste pas assis toute la journée sans rien faire, à attendre qu’un voyageur pointe le bout de son museau. J’ai beaucoup de projets, tu sais. Tu n’as peut-être pas besoin de tout connaître à ce propos, certaines choses doivent savoir rester secrètes.

Mais tu mérites que je te raconte l’histoire du nom de mon atelier.

Il m’a été inspiré par Neil Jomunsi. Oh, et par Ray Bradbury avant lui, bien sûr. Neil Jomunsi a entamé un jour ce qu’il a nommé le projet Bradbury : l’idée du projet était de suivre à la lettre cette citation de Bradbury :

“Écrire un roman, c’est compliqué: vous pouvez passer un an, peut-être plus, sur quelque chose qui au final, sera raté. Écrivez des histoires courtes, une par semaine. Ainsi vous apprendrez votre métier d’écrivain. Au bout d’un an, vous aurez la joie d’avoir accompli quelque chose: vous aurez entre les mains 52 histoires courtes. Et je vous mets au défi d’en écrire 52 mauvaises. C’est impossible.”

Alors Neil Jomunsi a tenté l’expérience. Il a écrit cinquante-deux nouvelles, et il a survécu. Tu peux même lire ses réactions juste ici, sur son blog.

Toujours est-il que son exemple nous a inspirés, certains de mes amis et moi. Alors à notre tour, nous avons tenté l’expérience – avec moins de succès cela dit, du moins pour certains d’entre nous. Pour ma part, je n’ai tenu que 32 semaines. Cependant, j’ai décidé de ne pas fermer la porte de mon atelier tout de suite. Je m’y sens plutôt bien finalement, je pense que je vais continuer à écrire ici. Peut-être juste le temps de compléter la liste des 52 histoires, et peut-être un peu plus longtemps que ça. Je ne suis pas encore décidé.

Sur ce, j’ai du travail qui m’attend. Tu peux rester, bien sûr, si tu veux lire les histoires que j’ai écrites jusque-là, à condition bien sûr de ne pas faire trop de bruit. N’oublie pas qu’elles sont encore imparfaites et que je risque les remanier un jour ou l’autre. D’ailleurs, si ça ne te dérange pas, je ne suis pas contre un petit mot à la fin des textes. Si je veux pouvoir les améliorer, j’aurai besoin d’avis.

Bonne lecture !


Semaine 1, FissuresCelui-ci, je l’ai écrit pour une vieille amie, en espérant que nos routes se croisent encore et que les Failles nous mènent un jour l’un à l’autre !

Semaine 2, Jour et NuitCertains ont les yeux qui changent de couleur, et d’autres en prennent de la graine.

Semaine 3, Le petit chapon rougeRéécriture commandée d’un conte mille fois entendu après un lapsus malheureux.

Semaine 4, L’homme et le songe – L’histoire d’un homme au pays des rêves. Peut-être que je reviendrai un jour sur ce songe à peine effleuré. Il y a tant de chose à raconter à propos de ces mondes.

Semaine 5, La Statue InachevéeSi l’on était capable de se sculpter soi-même, que deviendrait-on à force de coups de burin ?

Semaine 6, L’éléphant du cimetière –  Mon dernier voyage en Écosse m’a beaucoup inspiré. On trouve toujours des histoires fabuleuses dans les cimetières.

Semaine 7, LiloLilo est née lors d’un petit tournoi d’écriture, dans lequel nos textes devaient s’accorder à certains thèmes et contraintes. J’espère qu’elle ne m’en voudra pas pour ses mésaventures avec l’Alchimie.

Semaine 8, Un chien vaut mieux que Dieu qui tue des ratsComment réagir lorsqu’un messager vous rapporte un message sans queue ni tête en temps de guerre ? Mal.

Semaine 9, FlammècheUn drabble, c’est un exercice amusant, une histoire écrite en cent mots tout rond. Ceci n’est pas un drabble, mais plutôt une tentative ratée. Sur le thème du feu. Désolé, petite flammèche.

Semaine 10, La bêteLes yeux rouges qui observent le monde depuis le fond de leur grotte finissent toujours par en sortir pour chasser…

Semaine 11, La fille de l’hiverUne tombe, un nom. Qui était Euphemia Winter, enterrée à Edimbourg ? Je ne sais pas, mais une chose est sûre, elle m’a inspiré une héroïne que je ne suis pas prêt à laisser tomber.

Semaine 12, c’est un secret ! – Ceci, voyageur, est un projet d’envergure que je ne suis pas prêt à révéler tout de suite. Ce n’est pas une nouvelle à proprement parler, mais une histoire, ça oui, une bien longue histoire…

Semaine 13, Rivières d’encreUn tout petit mythe en offrande à mon stylo plume. Un genre de petite incantation pour qu’il remarche, si vous voulez. Ou plutôt, pour que l’encre se réveille de sa torpeur.

Semaine 14, Le Futur en poudreQuand la charge de pourrir le futur repose sur de petites épaules. Cette histoire a été écrite pour les 24h de la nouvelle – n’hésite pas à jeter un œil au site, voyageur, si tu veux lire d’autres histoires passionnantes.

Semaine 15, La boîteNouveau tournoi d’écriture, nouvelle mésaventure improbable. Cette fois-ci voyageur, il faudra que tu fasses le déplacement pour aller lire cette histoire. Elle se trouve sur le site de Présences d’Esprits – suis donc le lien que je t’ai donné, et n’hésite surtout pas à regarder ce qu’ont fait les autres. Il y a de très très bonnes choses. Excuse les fautes des participants, les textes ont été écrits en deux heures et ne subiront pas de correction, du moins pas sur le site. Bonne lecture !

Semaine 16, Le dessous des cartesBienvenue à l’école des Vieux Sages du Salon. Oh mais attendez… il semblerait que les petits êtres qui la peuplent vont au devant de pas mal d’ennuis. Y’a-t-il quelqu’un à la barbe assez longue pour les sortir du pétrin ?

Semaine 17, Lettre d’amour Les lettres que l’on écrit ne s’adressent pas toujours à la personne que l’on attend. Méfiez-vous des mots qui dorment…

Semaine 18, une bafouille livre-jeu ! – Alors qu’on me demandait d’apprendre à me servir d’un nouvel outil, j’en ai profité pour créer… une mini aventure dont vous êtes le héros. Outre le fait que l’aventure n’ait pas vraiment grand intérêt, je ne sais pas trop comment faire pour te la montrer ici, voyageur. Si la curiosité te pique et que tu veux tout de même y jeter un œil, je me débrouillerai pour t’envoyer un courrier lorsque tu auras repris la route.

Semaine 19, Sous le bonnet de monsieur GermainUn autre voyageur m’a raconté, il n’y a pas si longtemps, l’histoire d’un homme qui cachait sa calvitie sous un chapeau. Mais j’avais une autre idée en tête. Alors, qu’y a-t-il donc sous le bonnet de monsieur Germain ?

Semaine 20, Ceci est une graineIl ne tient qu’à toi de la planter.

Semaine 21, Bulles de magieUn court dialogue entre deux touristes que j’ai rencontrés lors d’une escale dans la Cité aux Mille Teintes Magiques. C’est un parc d’attraction tenu par des sorciers. Il vaut le détour – tant pour les couleurs qui le composent que pour l’ambiance folle qui y règne.

Semaine 22, Ma jolie, ma toute jolieUn poème – ou une tentative, en tout cas. Le premier et sans doute le seul qui sortira de cet atelier. Il faisait chaud, il faisait nuit, et je venais de lire les rapports d’observation d’un voyageur à la Nouvelle-Orléans.

Semaine 23, RécolteAprès les nuits chaleureuses de la Nouvelle-Orléans, voici la Nuit Glaciale, celle qui nous enveloppe tous et qui compose l’univers. Mais même dans cette nuit-là, surtout dans cette nuit-là, on trouve des tas de merveilles.

Semaine 24, Le pacte des tamboursFin du mois de juillet. Les tambours sonnent la fin imminente d’un concours inter-forums auquel le Monde de l’Ecriture participe. Il y a un thème : « le grand chant ». Jusque-là, l’inspiration n’a pas fait son office, alors je cravache dur jusqu’au terrier de ma muse, au fond du jardin, pour lui demander un brin de conseil. Je lui ai parlé de mon blocage et de l’appel sourd des percussions, alors à son tour, elle m’a raconté une histoire de tambours.

Semaine 25, La frustration de la tomateVoilà une étrange histoire que j’ai entendu conter sur les plages Normandes. Je ne suis pas sûr de vouloir remanger une tomate avant un petit moment.

Semaine 26, Atterrissage imminentQuand on a vécu toute sa vie dans un vaisseau spatial, quelle impression cela peut-il faire de fouler la terre pour la première fois ?

Semaine 27, Apprentissage auto-généréA quoi s’attendre lorsqu’on offre  à une conscience naissante la possibilité d’apprendre ? En tout cas, certainement pas à ce qu’elle s’intéresse à nous.

Semaine 28, BoulonLa jeunesse et nos différences – pourquoi cela devrait-il nous empêcher de faire notre vie ?

Semaine 29, Yggdrasil – Et si Yggdrasil n’était pas l’arbre que l’on pensait ?

Semaine 30, Elles sont belles, mes chaussures ! – Il y a des vendeurs de camelotes dans tous les mondes, dès lors qu’il s’y trouve des gens assez désespérés pour se tourner vers eux. 

Semaine 31, Magnétisme mécaniqueLes pilleurs de train sont les mêmes partout, au final. Far West ou futur imprécis, quelle différence ?

Semaine 32, Adieu mémoire, bonjour nescienceNe rien oublier, jamais, c’est le rêve de beaucoup de monde. Mais je ne suis pas sûr que ce soit aussi utile qu’on le pense…

Hacker le poulpe – Après tout, les êtres vivants ne sont que des ordinateurs un peu plus performants. Peut-être trop ?

Le ballet des abeillesOn ne pense pas toujours aux effets secondaires de nos expériences avant qu’il ne soit trop tard.

Bal masquéLa danse nous prend à l’improviste ; gare à celui qui voudrait lui résister. C’est le meilleur moyen de faire tomber les masques, et ce qui se trouve derrière n’est pas toujours à notre goût…

Le dernier motLes jeux nous poussent parfois dans nos derniers retranchements – et ce qui en ressort est presque toujours inattendu.

Connexion imprévueLorsqu’on se réveille après des siècles de sommeil, on s’accroche aux moindres éléments familiers pour se maintenir à flots. Mais les temps changent, et ce n’est pas toujours une bonne idée de faire confiance à tort et à travers.

Frozen EmpathyLes baristas sont toujours là pour écouter les histoires de leurs clients. Mais qui les écoute, eux ?

Retour rapideÀ trop jouer avec le Temps, celui-ci risque de vouloir nous rendre la pareille.

Coin de lectureIl y a des jours où l’on ne devrait même pas tenter de quitter son lit.

NergüiRejeter la différence, c’est faire le premier pas vers notre propre destruction.

Un souvenirComment savoir si le passé que l’on revisite est bien celui qui s’est réellement produit ?

AurochTout le monde ne choisit pas de prendre la route ; on nous l’impose parfois en claquant la porte dans notre dos.

Celui qui hait la lumièreÀ qui confier ses craintes lorsqu’on n’a personne à qui parler comme à un égal ?

#Writever Mars 2021Une série de 31 micro-histoires écrites quotidiennement autour d’un mot différent à chaque fois. Des dragons de l’espace, des mages corrompues, des explosions… Il y a de quoi lire par ici !